Les 3 tendances qui vont bouleverser l’immobilier tertiaire
Deux forces puissantes affectent le secteur de l’immobilier tertiaire : l’évolution technologique qui ne cesse de se répandre, poussée par des classes actives bercées dans leur vie quotidienne à l’usage du numérique et l’irruption de la pandémie liée au COVID-19, qui a catalysé les modalités de travail flexibles comme nouvelle norme.
Avec l’évolution vers des lieux de travail multiples et la pratique généralisée du numérique, les propriétaires d’immobilier tertiaire sont amenés à rechercher des solutions pour offrir une expérience plus fluide des espaces de travail et répondre ainsi aux besoins nouveaux et changeants de leurs clients. Cette mise en place d’une expérience de travail enrichie s’accompagne inévitablement de nouveaux challenges qu’il faudra appréhender. Voici trois tendances qui vont marquer l’immobilier tertiaire à la recherche d’une optimisation de l’attractivité des espaces de travail.
Une expérience de travail multi-lieux, augmentée par un numérique sans couture
Sur leur lieu de travail, les employés s’attendent à une connectivité instantanée , avec un accès facilité à l’ensemble de leur environnement de travail qu’il soit physique ou digital , nous sommes en effet entrés dans l’ère du phygital. Par ailleurs les modalités de travail ont changées, les travailleurs du secteur tertiaire souhaitent pouvoir accéder à une diversité d’espaces et de ressources au sein d’un lieu, voire d’avoir accès à différents lieux de travail pour leur permettre une plus grande flexibilité dans leurs modalités de travail : corporate office, home office, co-working … nous sommes entrés dans l’ère du travail hybride.
En outre, les progrès récents en matière de digitalisation des fonctions du bâtiment avec l’avènement d’une cyberstructure qui lui est dédiée : Internet des Objets (IoT), réseaux de communication IP, couche interstitielle de management des données (B.O.S.), maquette numérique … permettent de tirer pleinement profit des systèmes techniques du bâtiment et d’ouvrir aux usagers la richesse qu’offrent appareils et capteurs connectés dans un bâtiment intelligent intégré et durable.
Mettre en œuvre ce nouvel environnement d’espaces de travail connectés nécessite de la part du secteur de l’immobilier tertiaire un profond remaniement de ses pratiques, avec une attention particulière portée à la cybersécurité, à l’intégration de systèmes hybrides : OT (Operational Technologies, produisant pour l’essentiel des données en temps réel), IT (Information Technologies, manipulant pour l’essentiel des transactions) et des données descriptives du bâtiment (BIM/Maquette Numérique) pour permettre une véritable gestion des données du bâtiment dans toute leur diversité et dans une vision d’ensemble.
Les données d’usages, au coeur de la valorisation du bâtiment
Avec l’essor du travail hybride, la compréhension du comportement des utilisateurs est de plus en plus complexe a décrypter et pourtant essentielle à maitriser pour, d’une part garantir l’efficacité opérationnelle d’un bâtiment (piloter les paramètres de fonctionnement en fonction de l’usage effectif et non d’un planning horaire théorique par exemple) et d’autre part comprendre les usages et attentes des occupants et de leurs collaborateurs, pour être en mesure de leur apporter les solutions qui collent le mieux à leurs besoins.
Or, la plupart des bâtiments aujourd’hui exploitent des systèmes techniques et des services numériques disparates, produisent des données peu qualifiées, mal ou pas agrégées, sont connectés par de multiples réseaux chacun étant gérés séparément et souvent peu sécurisés. Il est donc difficile, voire impossible, dans ces conditions de tirer le meilleur profit de la richesse informationnelle sous-jacente du bâtiment et des usages qu’en font ses occupants.
Pourtant maitriser cette information pour les propriétaires et gestionnaires d’ immobilier tertiaire c’est maitriser la destination et les usages du bâtiment ; cela leur permet d’optimiser les espaces et les services pour améliorer et pérenniser la valeur d’usage de leur patrimoine et/ou de celui qu’ils ont en gestion.
La cybersécurité un enjeu majeur
La prolifération et le déploiement généralisé de systèmes connectés, de réseaux et d’applications numériques ont entraîné une augmentation des risques de cybersécurité pour tous les propriétaires de bâtiments. Les systèmes, réseaux et applications d’un bâtiment connecté en présentant une surface d’attaque plus importante sont donc vulnérables aux attaques malveillantes et aux menaces pour la sécurité.
Pourtant des moyens existent pour contenir les attaques et sécuriser ces systèmes. D’abord en sélectionnant des systèmes techniques connectés dotés de moyens de sécurisation certifiés, puis en appliquant les politiques de sécurité réseau bien connues et maitrisées dans le monde des réseaux d’entreprise, enfin en s’appuyant sur une architecture digitale dotée d’une couche de data management indépendante assurant entre autres les fonctions de sécurisation d’accès aux applications et de protection des données.
Pour les propriétaires, une violation de la sécurité des systèmes bâtimentaires a un effet aggravant car elle n’affecte pas seulement leurs propres systèmes de sécurité, mais peut aussi impacter ceux de leurs locataires. Il est donc essentiel que les propriétaires, les gestionnaires et exploitants d’immeubles rationnalisent les systèmes techniques connectés en commençant par mettre en place une politique convergente sur les réseaux et le data management des systèmes bâtimentaires afin de faciliter leur gestion et renforcer la sécurité leur système d’information bâtimentaire.